samedi 30 mai 2015

BRM 600 d'Angers

600 km, la distance cible que je m'étais fixé cette année, alors le BRM 600 d'Angers ça faisait un moment qu'il était pointé au calendrier! Et par chance, pas de pluie d'annoncé, des inscrits pour participer, les conditions rêvées!
Bon allez, pas le temps de niaiser, voici l'épopée...

Je me pointe au départ, sors les affaires et le vélo, vais pour chercher mon carton et là surprise, qui v'la-t'y-pas, Manu! Ça pour le coup c'était pas prévu, il était sensé être sur un autre événement, finalement annulé et il s'est décidé à venir!
On se connaît bien pour avoir roulé pas mal de fois ensemble ces 3 dernières années et causé de BRM cette année en particulier, c'est pour lui aussi son premier 600.



On part par petits groupes, on est 108 (si mes souvenirs sont bons) au départ! Je suis avec Manu, les cadors partent à fond devant...
Je vois "mister singer" avec qui on avait pris quelques relais au 200 de Longjumeau, une belle randonneuse singer bleu et habillé singer de la tête aux pieds que je prenais tout préjugé pour un parisien, il est en fait angevin!

On vient de partir depuis 30 minutes que ça y est, pchiit, Manu a percé sur le pont de Cantenay! Il me sonne de continuer sans l'attendre puisque de toutes manières, nous n'avions pas prévu de rouler ensemble, moi roulant plus vite pour dormir un peu la nuit.

Je file, et au final je me retrouve petit à petit dans le groupe de tête, ils étaient partis très vite mais se sont calmés et font du 26/27 de moyenne, parfait pour moi! Il fait grand soleil et je suis en forme, tout s'annonce bien.
J'y trouve une tripotée de rubans blancs dont lmvv en famille et jéjé, ainsi que Cédric croisé au 200 de l'an dernier et ailleurs... Plus ou moins de nouvelles têtes pour moi, ce sont de beaux rigolos mais qui en ont sous la pédale!
On trace la route, le peloton ne s'arrête pas donc si tu veux te soulager soit tu piques un sprint, soit tu attends le 2e peloton. Je choisis la seconde solution, en profite pour sangler correctement ma sacoche avant Revelate qui bingueballe un peu sur ma lampe avant, bien fixé c'est parfait!

Je reprend le train, le 2e groupe rejoint le 1er alors qu'arrive le premier contrôle au Bourgneuf-la-Forêt: un pain au chocolat, le plein d'eau et ça repart!

Je fais la connaissance de Romain qui viens de la Sarthe, lui aussi fait baisser grandement la moyenne d'âge des engagés avec ses 23 ans, il roule au même rythme que moi et compte rouler toute la nuit si tout va bien, dormir à l'arrache au pire. Il attend la fin du BRM pour savoir s'il s'inscrit sur Paris-Brest-Paris cette année.

C'est bien de rouler mais c'est qu'il est déjà 13h30, et j'ai la dalle! Arrivée dans Sens de Bretagne, c'est là qu'on rejoint le parcours du PBP, et c'est là que je décide de faire ma pause!
Je déboule dans le huit à huit avec mon barda, j'me prend 2 sandwich, une monster et de la plancoët, me fous sur un carré d'herbe au soleil: une pause au goût de bonheur, je me remplis et m'offre une sieste réparatrice!



Allez faut repartir, il reste 450 km à avaler.
Je roule tout seul et c'est carrément mieux qu'en peloton; j'arrive à gérer mon rythme et je profite beaucoup plus du paysage magnifique!

Arrive Dingé, y'a un vélociste d'ouvert mais personne pour pointer. Je croise un BRMiste roulant sur un titane bien sympa qui sort à peine de chez le vélociste et qui a eu son coup de tampon, un ruban blanc apparemment mais je ne vois pas qui... Je trouve le "Bar des amis" où je suis accueilli tout sourire, un coup de tampon de bonne volonté, le gars me file même un stylo gratos parce que j'ai oublié le mien pour marquer les heures de passage et remplir les cartes postales des pointages de nuit...

Je me remets en selle au plus vite, je veux tracer avant que la nuit pointe son nez. Un arrêt dans une haie de champ pour vidanger le repas du midi, du coup je retrouve le gars sur son titane, on cause un peu et je le largue dans la belle côte qui arrive. Arrêt cimetière là haut pour faire le plein d'eau et ça roule. Je croise un gars sur sa randonneuse toute chromée aussi, il ne compte pas s'arrêter cette nuit.

Pointage à La Trinité-Porhoët dans le Bar des Sportifs, c'est un pointage organisé où la tenancière a sorti tampon et stylo, et t'accueil avec un grand sourire: un demi pour les forces, je mange un peu sans m'attarder. Entre temps le gars sur sa randonneuse chromée est arrivé et reparti comme une flèche en avalant un coca, on voit l'expérience de l'arrêt éclair! Je le re-dépasse un peu plus loin, il a l'air de galérer avec sa chaîne...

Le soleil baisse doucement, il est 19h15 quelque chose comme ça, j'ai grave envie d'un panini alors quand vient Loudéac, je me met en quête du saint Graal. Pas besoin d'aller bien loin, sur la place y'a justement un truc d'ouvert, je suis tout seul et me mets en terrasse avec mon panini steack et mon flan.
Le gars avec sa randonneuse chromée arrive à son tour, il galère depuis la dernière fois que je l'ai croisé parce qu'en fait il a pété son dérailleur... Il veux abandonner et cherche la gare.





Je prépare mes petites affaires pour rouler de nuit, remets mes jambières que j'avais enlevé à midi et me casse vite fait parce que sinon je vais m’assécher tellement je suis calé.
A la sortie de Loudéac se trouve le camion dans lequel certains ont laissé un sac, mais vu que je n'avais pas lu les trucs importants à lire avant de partir, je ne savais pas qu'yavais ça dans l'orga!
Bon de toutes façons je ne m'en serais pas servi parce que pour moi l'autonomie fait partie de l'esprit du truc, m'enfin chacun fait comme il veut, c'est quand même une super initiative de la part du RCA.

Le gars à la randonneuse chromée est là, pas de trains pour ce soir et aucun moyen d'abandonner, il finira en monovitesse!
C'est aussi un contrôle secret donc un coup de tampon, je remplis ma gourde et ça repart.

J'aimerais au moins atteindre Carhaix, le point le plus à l'Ouest du parcours avant de dormir: la moitié du 600 serait alors passé et le retour psychologique vers Angers serait engagé: plus de motivation pour repartir.

Sur la route à la sortie de St Martin des Prés un gars m'aborde sur le bord de la route: il me demande ce qu'on fait et m'explique à son tour qu'il fait partie du comité organisateur de l'animation qu'il y aura dans le village pour PBP, alors les gars notez ça, y'aura à boire, à manger et à s'asseoir là bas!

Voilà que je rattrape lmvv et sa famille, ça fait un bout de temps que je ne les avais pas vu, je les pensais bien devant! On pointe ensemble à Corlay avec un autre participant, Je repars devant...
La nuit tombe, j'allume mes lampes, test grandeur nature du moyeu dynamo SP SV-9 avec la B&M Cyo IQ premium, au top!!



J'ai bien envie de dormir, Carhaix n'est pas loin mais j'avoue commencer à regarder les sas de banque et les bords de route si jamais y'a un coin sympa, mais bon faudrait que je roule aussi... Et puis finalement l'idée du sas de banque me plaît moyen parce que c'est quand même bien en vue et je suis tout seul, ça ne me rassurerais qu'à moitié de pioncer là dedans...

Carhaix finit par arriver, je croise d'autres participants qui viennent de pointer.



Je me mets à la recherche de la boîte aux lettres (je vous rappelle que je n'ai pas lu les infos importantes, même pas la feuille de route détaillée qui indique l'emplacement de la boîte), je me souviens d'un bureau de poste ou un truc du genre sur une place en remontant le centre-ville, sur la gauche. Il reste quelques bars d'ouverts dégueulant de jeunesse ivre, sûr que je n'irai pas pointer là dedans... Je trouve la fameuse place mais en fait ce n'est qu'une agence de la Poste Bancale (big up Brigadier), donc pas de boîte!

Bon bah tant pis, je vais voir en roulant si je trouve quelque chose. Je finis par tomber sur une pizzeria où une table est occupée, ils se demandent ce que je fous à poser mon vélo contre la vitrine, parient sur le fait que je rentre ou pas...
En fait ils m'ont l'air bien atteint par l'alcool ces bretons, je demande un coup de tampon, tend mon carton au patron qui voit double, son collègue finit par tamponner pendant que les mecs à table se marrent bien de l'improbabilité de la situation: ils sont dans le resto d'un pote en train d'être sur le digestif (enfin le 10e sûrement), le resto est plus ou moins censé être fermé et moi je débarque en gilet fluo et bibshort pour demander un coup de tampon, WTF!? Ils me souhaitent bonne route, je leur souhaite bon courage pour le mal de tête demain, ils m'assurent être habitués...

Je traverse à nouveau le centre de Carhaix, commence à sortir et à regarder de plus près pour dormir: Mr Bricolage? Non. Décathlon? Ah ouais, ça pourrait le faire, c'est au calme et discret, un carton pour protéger mon sac de couchage et servir de tapis de sol pourrait faire l'affaire. Je m'approche, éteint mes lumières, et là le top du top se présente à moi: les tentes de démo Décath'! Faites qu'il n'y ait pas de cadenas, faites qu'il n'y ait pas de cadenas... Bingo, c'est ouvert, elles sont plantées dans le gazon et sont suffisamment grandes pour mon vélo et moi!
Je choisis l'Arpenaz family. Il est minuit, je met mon réveil pour 2h55...



J'ai passé une bonne nuit, j'avais bien fait d'avoir emmené un t-shirt à manches longues en mérinos pour me couvrir la nuit, ça s'est bien rafraîchit... Un brouillard bien épais vient de se lever en plus, pas facile dans la nuit mais pas le choix, il faut y aller.

En repartant je croise un participant en train de somnoler dans un abribus, je lui propose les tente décath' à 200m mais je crois bien qu'il est trop dans le gaz pour comprendre ce que je dis...
Je prend la route pour Rostrenen, je ne vois pas le route pour tracteurs et m'engage dans une bretelle, bon bah ce sera la 4 voies pour commencer... A cette heure-ci y'a personne, je me fais dépasser une fois mais finis par prendre une sortie pour tenter de trouver de la flotte...
Je roule à bon rythme, je tiens la cadence que j'avais avant de dormir.

Avant d'arriver sur Rostrenen j'entend deux clébards aboyer comme des fous, ça ne me surprend pas plus que ça mais là j'en vois un débouler à côté de moi, lui me boufferait bien, moi j'ai surtout peur qu'il vienne se foutre sous ma roue et me fasse chuter! Je lui gueule dessus plus fort que lui, il se calme et rentre chez lui, comme quoi...

Hop à Rostrenen je fais le plein d'eau, je m'enfile des graines et une pom'pot' et vois un groupe du RCA passer. Je les repasse un peu plus loin, je trace mon chemin.

A vrai dire je pensais qu'une fois Carhaix passé, les 2000m de dénivelé restant sur les 5000m allaient s'étaler doucement avec le vent dans le dos et que ça allait passer tout seul sans forcer. En fait c'est pas vraiment le cas: y'a pas tellement de vent et surtout le dénivelé, ce dénivelé... J'ai l'impression d'être en permanence en côte! Du coup mon rythme ralenti bien, grosse baisse de morale tout à coup, je sens que le coup de mou arrive...

Malgré tout il faut que j'avance, objectif Pontivy pour un rapide arrêt histoire de prendre de l'eau et manger un bout. Sur la route à Stival je vois un cyclo tenter de replier une couverture de survie: v'là-t-y pas que c'est Manu! Ah bah tien, je ne pensais pas le revoir de la rando!
Il avait prévu de rouler toute la nuit mais vient de pioncer 1h sur un banc à côté de l'église, mort de fatigue.

On repart donc ensemble, le rythme est plus calme, tant mieux c'est ce qu'il me faut. Il est 6h, on croise des jeunes qui sortent d'une soirée encore bien bourrés, c'est plutôt triste à voir à cette heure-ci...

Je commence à avoir envie de m'enfiler un bon truc, ça fait au moins 2h que je rêve d'un éclair au café... J'aimerais m'arrêter à Josselin, Manu voudrait attendre Ploërmel, le prochain pointage. Fnalement, dans Josselin, après avoir contourné le joli château on passe devant une boulangerie et Manu s'arrête. Super! Je vais pouvoir m'enfiler un éclair au café et mettre un pain au chocolat de côté dans ma sacoche, dé-li-cieux!

Grosse côte pour repartir, on avale la route jusqu'à Ploërmel où on s'arrête boire un thé, pointer, se vider et j'avale mon pain au chocolat de Josselin tip top, on a décidément vraiment bien fait de s'arrêter dans cette boulangerie!

On est tous les deux bien contents de s'être retrouvé pour finir ce BRM, on se redonne un peu de moral. Guer, Bain de Bretagne (où on croise une course cycliste), on mangera à Châteaubriant.

Une piste cyclable nous amène sur les 7 derniers km vers Châteaubriant, on parle depuis pas mal de temps de s'envoyer un Gros Mc, le vice ultime, et je sais qu'il y en a un là bas... Alors en arrivant, ni une ni deux on s'y pointe, on se met sur la terrasse où le soleil tape bien fort.

On s'empiffre de l'affaire salvatrice, une petite sieste rapide, et on s'en va à la recherche d'un tampon pour pointer, chez McDo ils n'en ont pas... Chose faite au Buffalo où une très aimable serveuse me tamponne les 2 cartons sans rechigner.

Voilà, Châteaubriant c'était LE point à atteindre dans mon schéma psychologique pour me dire "ça-y-est, c'est gagné!"
Alors oui c'est de la route pas très drôle et avec de la circulation pour rentrer sur Angers, mais bon au moins y'a pas besoin de réfléchir quant aux directions, et ça roule bien.

On ne s'arrête pas, sauf pour prendre de l'eau à Candé. Le Louroux, Bécon, des noms que je connais bien parce que j'y passe souvent lors de mes sorties du week end.
Mais en passant dans le centre-ville de Bécon on se mange des travaux, à mon tour de crever... Manu au début, moi à la fin, et justement on en causait avant, Manu a lui aussi des jantes DT-Swiss R450 avec lesquelles j'ai eu des soucis de fonds de jantes, et visiblement sa crevaison du départ était bien liée au même soucis, comme quoi...
J'avais mis du scotch d'électricien par-dessus mes fonds de jantes 16mm pour protéger, ça a tenu deux BRM 300 et un 400 mais là en enlevant mon pneu arrière je vois que le scotch est boudiné et a laissé apparaître les trous des têtes de rayons. Mais à l'avant j'ai ma roue avec moyeu dynamo que j'ai tout fraîchement rayonnée le week end précédent, et j'y ai mis un fond de jante schwalbe autocollant de 18mm, et ça semble être la bonne solution. En effet le site de DT Swiss préconise du 16mm mais c'est décidément trop fin!

Allez hop on répare, et on rentre!
J'apprend à l'arrivé que le gars avec son dérailleur cassé sur la randonneuse a déjà fini et que Romain a malheureusement abandonnée, pas de PBP pour lui cette année.

Voilà, c'est fait, 600km de roulés, j'ai du mal à m'en rendre compte mais ça y est...
L'objectif de l'année est remplie, pour rappel je faisais mon premier BRM 200 l'an dernier sur ma vieille randonneuse en acier, et mon second début Mars à Andrésy....

Un grand merci à Manu pour avoir roulé avec moi les 15 premiers et 200 derniers km, et bravo à l'organisation du RCA, bien connue pour être sans failles!

lundi 11 mai 2015

BRM 300 Mours

Pour le deuxième volet des Bons Rides de Merde, la team apéro se reforme et sévit sur le 300 de Mours.

Départ en fanfare, euh en fait non puisqu'on poireaute 40 min avant de se décider à partir. Donc départ à 4h45 dans la nuit noire, direction Dieppe!

Au bout de 20 Km je me penche pour boire: j'ai oublié mon bidon, la merde!! Arturr en a un en rab et me le tend, geste salvateur pour le reste de la route qui commence merdiquement bien.

Km 26, première crevaison du Baron, ça s'annonce encore plus merdique pour la suite, mais la team est bien équipée avec une pompe leyzine manomètre super 3000 machin et en 10 min c'est ficelé.
Cgg s'est fait la malle, il a les jambes qui le démangent et n'arrive pas à calmer ses ardeurs malgré le vent de face.

Premier contrôle au Km 75 dans un bar, les tenanciers viennent de donner une bonne quarantaine de coups de tampon et font la gueule, je leur dit merde! On retrouve cgg qui nous a attendu 30 min, et comme il est bien mignon et bien grand et qu'il a le feu au mollets, il se met devant et nous tire à 26.5 de moyenne...
A Neufchâtel on décide de prendre la voie verte jusqu'à Dieppe, ce sera la meilleure decision d'itinéraire de la journée.

Arrivée à Dieppe sous le soleil, on veut une terrasse histoire de prendre l'apéro parce qu'il est 11h30 et que BRM ou pas, bah faut pas déconner, c'est l'heure de l'apéro!



Bon avant quand même on avait pensé à se prendre une moule - frite, malgré la descente de réserve qu'on vient de se faire pendant l'apéro, le Baron Ely et moi, nous on a encore la dalle pour des moules - frites fraîches! Arturr et cgg se contenteront d'une assiette de frites.



Allez hop pas le temps de niaiser, on vient déjà de perdre au moins 2 bonnes heures et il reste 150 Km, et encore...

Pour sortir de Dieppe un arrêt chez Midas parce que Ely est parti avec des oiseaux sur la chaîne et que ça fait déjà 150 bornes qu'il piaillent, il serait temps de faire quelque chose.
On se tape ensuite une bonne grosse côte bien raide qu'on sent passer, on persévère mais en fait on est en train de faire un sale détour: il fallait prendre un peu plus à gauche et surtout moins grimper, on ajoute 8 Km au compteur.

Cgg ça l'a séché tout ça et il ne se sent pas bien, il a vraiment pas bonne mine et m'annonce qu'il abandonne, retourne à la gare de Dieppe et prend un train pour Paris.  On reprend donc à 4.

Le vent de face est toujours là, moi je m'endors derrière avec tout ce qu'on a bouffé la digestion est longue, le manque de sommeil n'aidant pas. Les autres me tirent et ça c'est vraiment cool!

Divers arrêts et souffrances, mais on roule toujours à bonne moyenne, on maintient le 26...
Moi je vois que je dors toujours à moitié alors y'a plus qu'une solution, commencer à tirer du braquet pour faire monter le rythme cardiaque et descendre ce que je viens de digérer!
Allez hop sur les pédales 10 Km avant Lyons la forêt, je balance les watts mais me fait réprimander parcqu'après avoir sucé les roues à en avoir des gerçures, j'me barre devant comme un gros salaud!

Bon allez ok, je me met en tête de peloton. Le Baron est souffrant après une descente d'acide lactique et parle d'abandon, ça sent pas bon. Après s'être fait massé et réconforté, ça ne va guère mieux et envisage toutes les solutions de replis: la meilleure est d'arrêter à Gisors.




On tamponne à Lyons, on vidange le menu de midi, un coca et c'est reparti. La forme est toujours là pour moi, et visiblement pour arturr aussi, d'ailleurs il n'a pas eu l'air d'avoir de coup de mou lui!

On vise la gare de Gisors donc, on accompagne monsieur et après 10 min de flottement, on se rend compte qu'il est 19h20 et que le dernier train pour Paris était à 19h10!
Le condamné doit donc continuer, pas le choix mais je pense que finalement ça lui fera moins mal à son ego le lendemain, un mal pour un bien  au final...

On se rapproche de l'arrivée et on tire toujours devant avec arturr, on a cherché plusieurs fois le chemin, les panneaux sont un peu merdiques, les cartes sont longues à déplier et moi je n'ai pas assez préparé ma feuille de route... Bref quelques détours et retours, et pour finir en beauté, un détour par la rocade histoire de rajouter 3 Km au compteur.

21h40, on arrive au local comme des glands derrière les bonhommes qu'on a dépassé y'a 30 min, mais ça les fait bien marrer! On tamponne le final, on s'envoi une binouse avec un sandwich que les gentils organisateurs avaient prévu pour l'arrivée, on se pose et on (enfin Ely et le Baron surtout) tape causette avec ces derniers qui en fait avaient repéré l'équipe de bras cassés en traînant sur le forum pignonfixe histoire de voir quelle bande de branquignoles il allaient avoir: ils ne sont pas déçus et se mangent des bonnes barres de rire!



Bon benh même si les jambes sont fraîches je suis bien fatigué, je me coucherai bien. Arturr et Ely ont bonne mine, le Baron est au bout du rouleau mais se soigne à la kro.

On se renseigne pour savoir où est le larron mystère, Indy, qui est parti avant nous sur le BRM mais qui apparemment n'est pas encore arrivé, étrange on ne l'a pas croisé! On lui passe un coup de fil, il est toujours sur la route, il lui reste une quinzaine de bornes et arrivera 30 min après notre départ du local, à 23h.
Pour nous il est temps de rentrer, Arturr, Ely et le Baron prennent le train, moi je pionce 2h avant de prendre la route pour 3h15, ça va être dur...

Le mot de la fin: chapeau à Arturr, au Baron et à Indy pour leur premier 300, ils ont fini dans des états de forme très différents mais l'ont tous fait avec Brio! Enfin un bisou à cgg qui mérite son repos pour nous avoir aidé à braver le vent sur l'aller.

mardi 5 mai 2015

BRM 400 Le Portel

J'ai longtemps hésité entre Orchies et Le Portel pour le 400, à cause du vent et de la route (Orchies à 1h de moins), mais Brigadier et Ely ont finis par me décider: ce sera Le Portel.

Rendez-vous est pris chez Brigadier's villa côte d'opale le jeudi soir, parce que ouais vendredi c'est le 1er Mai et donc ce sera tourisme.
Comme d'hab' accueilli comme un roi par un prince, sa princesse et la nouvelle héritière, sage comme une image. Surprise, les grands parents sont là, ça me fait plaisir de les revoir!

Ils m'ont préparé un coaching glucidique pour que je tienne le 400, grâtin de creuset à la crème fraîche, pâtes et surtout, un tour chez Dédé le roi d'la frite pour un américain steack qui tue.

Petit tour au Crotoy vendredi, une Jupiler devant la baie de Somme et chistole! Il m'attend de rudes choses demain...



D'ailleurs j'ai encore une fois longtemps hésité à me lancer sur le départ à cause de la flotte, finalement ils ont réussi à me motiver suffisamment.

Samedi je retrouve Ely à la gare de Boulogne sur Mer pour la convoyer jusqu'au départ au Portel. On est 6 à se lancer, on s'inscrit, les encouragements des orgas et c'est parti.

Le vent est là mais franchement je m'attendais à pire, par contre ça roule vite: 26,5 de moyenne!
A 20 km, Brigadier montre le bout de son nez pour venir faire un tour avec nous, on passe à 20 m d'sa baraque!

On roule jusque au premier contrôle, Rue, pointage et premier café d'une longue série. Brigadier nous quitte sur la route vers Crécy en Ponthieu, nous on continue jusqu'à Péronne avec Jean-François qui tire le groupe (et le fera un bon bout du BRM). Mais avant, au km 150, arrêt chez Gonzague, le dentiste du groupe qui nous a prévu sadwich et chaussons au pommes dans la salle d'attente de son cabinet: top!



On repart et la pluie est là mais pour 30 km seulement. On pointe a Péronne dans un café encore ouvert et pas mal remplis, avec le pillier de comptoire qui tente de nous bafouiller une conversation après ses 3 whiskis.

La nuit est douce, le vent plutôt favorable et les routes bonnes, on avance toujours à des vitesses de fous.

Hop on se casse à Arras, puis Armentières et Bergues où on se fait prendre en photo par la gendarmerie devant le panneau, à la cool Emile.


Armentières
Bergues

Le jour commence à se lever et ça fait du bien aux yeux, on est tous cassés ayant eu chacun nos moments de faiblesses. Gonzague et son pote sont derrières mais nous rejoignent quasiment à chaque arrêts.

C'est l'heure de prendre un petit dej' mais aucun café d'ouvert avant 8h30, je me contenterai d'un éclair au café.

Les dernières bosses se dressent sur les 40 dernières bornes, accompagnées d'un crachin qui me souille tout entier, je ne vois plus rien et je souffre mais l'arrivée n'est pas loin.

Enfin, on arrive un peu avant 10h au Portel! Toujours 26 de moyenne, le 400 emballé en mois de 19h, parfait! Mais je suis démonté, Brigadier m'avait prévenu, kinder bueno et coca m'attendaient dans le coffre...

Bonus: au moment de lever le camp avec Ely, il ne reste plus que nous deux et nos deux velos devant le club.
Enfin non, le mien n'est plus là; on me l'a tiré!

Je suis déjà bien lobotomisé par cette nuit blanche, mais là je ne sais plus quoi penser...

Un bonhomme arrive, nous dit avoir vu un type sur un vélo de route qu'il pensait venir du club, et a appelé les flics dans la foulée.
Ok on sait par où chercher, direction les HLM avec Frederique, l'organisateur du BRM.

On tourne à la recherche d'infos, on interroge les gens mais rien. Au bout d'une dizaine de tours, un voisin nous interpelle et nous indique la bonne porte: on s'installe pas loin en attendant les bleus. Je suis sur le qui-vive prêt à étriper le moindre quidam qui correspond à la description.

On s'impatiente mais ça y est, les bleus sont là. On descend dans les caves et en ressort mon vélo intact avec mes papiers et tout le reste! Un gros coup de chance, je suis vraiment soulagé.

En repartant voilà le crevard qui pointe son nez, sûr à 90% que c'est lui et il a l'air d'avoir la haine.

Allez trop traîné, j'me tire chez Dédé le roi d'la frite avant d'aller me laver et pioncer un coup chez Brigadier, qui en grand seigneur m'a laissé ses clés.

En résumé, un premier 400 inoubliable!